Il s'agira pour le tribunal présidé par le juge Coulibaly Ahmed, magistrat hors hiérarchie, de poursuivre l'étape de l'interrogatoire des prévenus. Celle-ci s'était arrêtée à l'audition de Henri Kassi Amouzou et Kouassi Théophile, respectivement, président et directeur général du Fonds de développement pour la production du café-cacao (Fdpcc). Tout comme la plupart des 18 autres prévenus, ils sont accusés des faits d'abus de biens sociaux, d'escroquerie, de faux et usage de faux en écriture privée de banque.
Après l'audition des prévenus, suivra le requisitoire du parquet représenté à l'audience par Oulai Fernand. Selon la loi ivoirienne, le ministère public poursuit à charge et à décharge. Ce qui signifie que dans ses requisitions, le substitut du procureur de la République a le droit de se retracter de son acte d'accusation s'il estime que les faits reprochés aux prévenus ne sont pas constitués. Mais, dans un cas comme dans l'autre, il sera appelé à soutenir sa position par des arguments de droit.
Les avocats de la partie civile (Etat de Côte d'Ivoire) et ceux de la défense prendront la parole en dernière position pour leurs plaidoiries respectives. Après quoi, le tribunal rendra son délibéré.
Notons que du fait des textes visés par l'accusation, les prévénus encourent chacun la peine maximale de 20 années d'emprisonnement ferme.
LANDRY KOHON